jeudi 26 janvier 2012

Aimer ou pas un film.



Lundi dernier, au ciné philo, dans le cadre du festival Télérama, nous avons proposé un film à succès, Une séparation, d'Asghar Farhadi, suivi d'un débat animé magistralement par Manuel Caré (en vignette, à la sortie de la séance). Ce film que beaucoup ont aimé (jusqu'à le voir une seconde fois), je n'ai pas aimé. Question de goût, de centres d'intérêt : les couples qui se déchirent, les enfants qui trinquent, le père atteint d'Alzheimer, ce ne sont pas des thèmes qui retiennent mon attention, aussi importants soient-ils. Mais c'est strictement personnel, ça ne remet pas en cause la qualité d'un film salué unanimement par la critique.

Une séparation est une sorte de sitcom dont le succès est précisément dû à ces thèmes qui préoccupent, qui angoissent même un grand nombre de personnes : le film les met à distance puisqu'il les traite dans le contexte de la société iranienne, très différent du nôtre. Le spectateur français se sent concerné, y reconnaît ses problèmes ou ses craintes et en même temps prend du recul, observe plus sereinement des drames quotidiens qui ne sont plus vraiment les siens. Je crois que cet écart amorce une forme de compréhension (d'empathie comme on dit aujourd'hui) sinon de résolution qui sont à l'origine de l'engouement provoqué par Une séparation.

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