vendredi 30 septembre 2011

Un vieux prof.

Depuis la rentrée, j'arrive dans ma salle de classe péniblement essoufflé. Je suis asthmatique, pas gravement, dès l'enfance, sans véritable crise ces dernières années. Et puis là, tout d'un coup, les problèmes reviennent. Bon, rien d'inquiétant, tant que ce n'est qu'une petite difficulté à respirer, les bronches qui sifflent. Simplement, je prends vingt minutes pour rejoindre le lycée, deux fois plus de temps qu'avant, pour me retrouver devant les élèves en forme, comme si de rien n'était.

Très vite, je reprends mon rythme normal de respiration, même si je m'appuie sur le bureau ou reste sur ma chaise plus qu'à l'ordinaire. Mes cours n'en sont pas affectés, je pense que les élèves ne remarquent rien. Cette gêne que j'espère provisoire me fait comprendre à quel point un enseignant doit avoir du souffle, de la voix et du souffle.

A quel point aussi il doit y avoir un moment où il faut quitter le métier, où l'on ne peut pas continuer : c'est ce qu'on appelle le temps de la retraite, qui fait beaucoup débat dans l'actualité politique. Pourtant, la retraite, je n'en ai pas envie, je ne l'attends pas. Le simple mot d'inactivité qui qualifie cette période m'horripile. Mais depuis un mois, un vieux prof, je comprends ce que c'est.

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