dimanche 20 mars 2011

L'after.




Après avoir animé un café philo, je n'aime pas trop les "after", se faire un restau avec les participants, continuer le débat. Des gens pourtant aiment ça, réclament de la "convivialité". Je n'en ressens pas le besoin. A cause de la fatigue sûrement. Aussi parce que d'autres activités à préparer m'attendent. Ou bien qu'il me semble suffisant de débattre une heure trente, que les les prolongations sont inutiles et lassantes. Ou encore que les banalités de table ne sont que divertissantes, sans plus. Peut-être enfin parce que j'ai pratiqué par le passé ces troisièmes mi-temps qui aujourd'hui ne m'apportent plus rien.

Bref, tout un tas de bonnes raisons, que je ne suis pas complètement seul à partager puisque la majorité du public se sépare sans rien espérer d'autre. Mais je ne dégoûte personne de succomber aux charmes (réels) de l'after. D'ailleurs, hier soir, à Soissons, je me suis laissé entraîner, dans un moment de faiblesse je n'ai pas su résister, et je ne l'ai pas regretté : pas de convive bruyant, pas de comique de service, pas de discussion prise de tête. Je n'ai été irrité à la fin que par le délai d'attente, trop long, de l'addition.

J'ai même appris de ma voisine de table, également mon auditrice à l'IUTA de Laon, cette belle histoire, toute triste qu'elle soit : à propos de Blaise Pascal, ma lecture de chevet de ces derniers mois, elle retient ce devoir scolaire où elle avait obtenu la note de 16, dont elle avait fièrement parlé à son père. C'était quelques heures avant qu'il ne meure, sa dernière conversation avec lui, sur Pascal. Désormais, la mémoire de son père et du philosophe chrétien ne font plus qu'une dans son esprit. De l'after, c'est sûr, quoi qu'il arrive, je retiendrai ça.

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