samedi 1 janvier 2011

Le Président pense à nous.

Nous autres enseignants, nous avons une chance énorme : les politiques parlent de nous, souvent en bien, même s'ils le font parfois mal. Les plombiers, les avocats, les marchands de poissons sont rarement évoqués dans les discours politiques. Hier soir, dans son allocution du Nouvel An, le président de la République a pensé à l'Ecole, a eu un mot pour elle : il a dénoncé les élèves absents.

Oui pourquoi pas, mais c'est plutôt surprenant qu'un chef de l'Etat en arrive, dans ses voeux à la Nation, à ce problème-là. Et puis, si j'avais à choisir, j'aurais préféré une difficulté plus cruciale : pire qu'un élève absent est un élève indiscipliné, qui casse l'ambiance d'une classe, et beaucoup de collèges sont confrontés à cette difficulté ; plus important aussi, plus grave sans doute est le manque de formation des enseignants du second degré, qui sont jetés devant des classes sans aucune réelle préparation ; préoccupant enfin les surveillants en nombre insuffisant, dont la présence permettrait pourtant un meilleur encadrement scolaire. Bien sûr que l'absentéisme est une plaie, mais il y en a de plus vives.

5 commentaires:

Fouteur de merde a dit…

Ok je viens plus en philo

Emmanuel Mousset a dit…

Vous n'avez pas le choix ... Et puis vous m'aimez bien. Vous aurez grand plaisir à me revoir demain.

AG a dit…

"Fouteur de merde" a tellement peu de considération pour la philo, et tellement peu d'intérêt pour son professeur qu'il va sur le blog de celui-ci le dernier dimanche de ses vacances de Noël.
C'est beau.

Emmanuel Mousset a dit…

L'amour est ainsi : il s'exprime parfois dans un sentiment de haine.

Anonyme a dit…

Moi j'ai foutu la merde dans vos cours mais je vous aimait quand meme! L'un n'empeche pas l'autre! Et sa ne ma pas empecher d'avoir mon bac avec mention!

Un ancien eleve....