mercredi 29 septembre 2010

Salut Michel, et à bientôt !



Nous avons réservé à midi une petite surprise à Michel Boulogne, pour son départ à la retraite : cadeau et déjeuner au restaurant des Champs-Elysées (à Saint-Quentin !). Je connais Michel depuis bientôt quinze ans. Il a dirigé la FEN dans l'Aisne, devenue UNSA ; c'est l'un de ces enseignants syndicalistes comme on en fait plus, parce que l'époque a changé ; quelqu'un qui ne compte pas son temps pour militer.

Je me sens plus proche de cette génération que des nouveaux profs, qui conçoivent souvent le syndicat comme un prestataire de services, auquel on fait appel seulement lorsqu'on rencontre des problèmes personnels, sans chercher nécessairement à se syndiquer. Chez Michel comme chez moi, l'adhésion était naturelle, presque automatique, liée à toute une histoire, une sensibilité quasi idéologique, en un temps (que j'ai moins connu que lui) où les débats (parfois violents) étaient beaucoup plus fréquents que maintenant.

Chez Michel Boulogne, le syndicalisme enseignant n'est pas détaché de la perspective politique. C'est un mouvement d'abord collectif de solidarité et d'émancipation, la défense de certaines valeurs, en premier lieu la laïcité. Même ces mots-là finissent aujourd'hui par disparaître. Mais cette vision d'ensemble n'a pas empêché Michel de se battre pour les revendications particulières des personnels, notamment des PEGC dont il a été longtemps au rectorat le commissaire paritaire, c'est-à-dire le représentant.

La rencontre m'a permis de retrouver mes camarades de la Somme, que je n'avais pas vus depuis un certain temps, après avoir accédé à la présidence de la FOL. Ce qui m'a fait songer à un mot que Michel a prononcé dans son intervention : la fidélité. Oui, j'ai participé ce midi à un bel exercice de fidélité, à des hommes et à des idées. C'est dans la fidélité à son passé et à ses missions d'avenir que le corps enseignant retrouvera sa force et sa fierté. C'est un peu aussi ce que la petite cérémonie d'aujourd'hui voulait involontairement nous dire.

Mais Michel n'est pas seulement prof et syndicaliste ; c'est aussi un joueur de guitare, qui nous a fait une courte démonstration (voir vignette). Salut Michel, et à bientôt !

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