jeudi 30 septembre 2010

Nouvelle formule.



Philosophie Magazine de ce mois a inauguré une nouvelle formule (vignette 1) mais n'a pas renoncé à son supplément encarté (vignette 2).

mercredi 29 septembre 2010

Salut Michel, et à bientôt !



Nous avons réservé à midi une petite surprise à Michel Boulogne, pour son départ à la retraite : cadeau et déjeuner au restaurant des Champs-Elysées (à Saint-Quentin !). Je connais Michel depuis bientôt quinze ans. Il a dirigé la FEN dans l'Aisne, devenue UNSA ; c'est l'un de ces enseignants syndicalistes comme on en fait plus, parce que l'époque a changé ; quelqu'un qui ne compte pas son temps pour militer.

Je me sens plus proche de cette génération que des nouveaux profs, qui conçoivent souvent le syndicat comme un prestataire de services, auquel on fait appel seulement lorsqu'on rencontre des problèmes personnels, sans chercher nécessairement à se syndiquer. Chez Michel comme chez moi, l'adhésion était naturelle, presque automatique, liée à toute une histoire, une sensibilité quasi idéologique, en un temps (que j'ai moins connu que lui) où les débats (parfois violents) étaient beaucoup plus fréquents que maintenant.

Chez Michel Boulogne, le syndicalisme enseignant n'est pas détaché de la perspective politique. C'est un mouvement d'abord collectif de solidarité et d'émancipation, la défense de certaines valeurs, en premier lieu la laïcité. Même ces mots-là finissent aujourd'hui par disparaître. Mais cette vision d'ensemble n'a pas empêché Michel de se battre pour les revendications particulières des personnels, notamment des PEGC dont il a été longtemps au rectorat le commissaire paritaire, c'est-à-dire le représentant.

La rencontre m'a permis de retrouver mes camarades de la Somme, que je n'avais pas vus depuis un certain temps, après avoir accédé à la présidence de la FOL. Ce qui m'a fait songer à un mot que Michel a prononcé dans son intervention : la fidélité. Oui, j'ai participé ce midi à un bel exercice de fidélité, à des hommes et à des idées. C'est dans la fidélité à son passé et à ses missions d'avenir que le corps enseignant retrouvera sa force et sa fierté. C'est un peu aussi ce que la petite cérémonie d'aujourd'hui voulait involontairement nous dire.

Mais Michel n'est pas seulement prof et syndicaliste ; c'est aussi un joueur de guitare, qui nous a fait une courte démonstration (voir vignette). Salut Michel, et à bientôt !

mardi 28 septembre 2010

Jour de grève.


Jeudi dernier, j'ai fait grève. Fallait-il que je prévienne mes élèves ? Question délicate. Si elle ne m'est pas posée par eux, je ne dis rien. Pourquoi ? Parce que certains élèves prétextent de l'absence d'un seul prof pour ne pas venir au lycée, supposant abusivement que les autres profs seront eux aussi en grève. S'ils me posent la question, je dis la vérité, avec cependant quelque hésitation. Mais il est embarrassant de faire déplacer des élèves qui parfois viennent de loin pour rien.

Ce jeudi, j'ai reçu un courriel de mon proviseur me demandant de me déclarer gréviste ou pas. Je n'ai pas répondu. Non pas que je sois frondeur et indiscipliné, ce n'est pas dans ma nature ; mais le droit de grève est individuel, libre, et n'a pas à être soumis à une quelconque déclaration, même implicite. D'autant que la bonne organisation du service ne peut pas jouer comme argument puisque ce n'est pas le jour même et encore moins le lendemain que la connaissance des grévistes peut servir à quoi que ce soit.

Hier, une enseignante non gréviste m'a demandé ce que je pensais de ce courriel. Bien sûr les collègues sont irrités, mais un chef d'établissement est en droit de savoir qui assure son service ou pas (c'est en ces termes que le coupon était libellé). Un gréviste n'a pas à y répondre, et peu lui importe d'ailleurs, le résultat sera le même, la rémunération de la journée lui sera retirée de sa feuille de paie. En revanche, le non gréviste doit répondre, s'il ne veut pas voir son salaire amputé. C'est embêtant pour lui de se soumettre à cette demande, mais encore une fois un fonctionnaire doit pouvoir justifier de sa présence à son poste si on le lui demande.

En vignette, le premier Café Philo de la saison, animé par Raphaël.

lundi 27 septembre 2010

LHM-Flash n°53.




dimanche 26 septembre 2010

Les hommes et la nuit.




Une conférence prévue mais pas officiellement annoncée, après un copieux déjeuner, sur un sujet sans rapport direct avec la manifestation, c'est casse-gueule. Je m'y suis pourtant collé cet après-midi, dans la ferme du bois de Chantrud, entre Marle et Laon. La journée portes ouvertes présentait des activités bio et écolo, vente de produits et démonstrations de mes copains astronomes, qui m'avaient recommandé auprès des organisateurs pour une intervention sur "Les hommes et la nuit".

J'ai déjà fait, c'était il y a un an à Urvillers, pour l'opération le Jour de la Nuit. Mais aujourd'hui, c'était quand même différent. Et puis, après la table, on a envie de se dégourdir les jambes et digérer tranquillement, pas écouter un prof de philo infliger son topo. J'ai vu le coup venir, j'ai senti l'ambiance, je me suis adapté, j'ai l'habitude.

D'abord le temps : il fallait faire court, inévitablement ; je me suis cantonné à quinze petites minutes là où j'avais prévu une demi-heure ; le temps de prendre le café sans qu'il ne refroidisse trop. Ensuite le ton : vif et rapide, pour ne pas endormir, lasser, faire fuir. Mission accomplie, d'après ce qu'on m'en a dit.

Vignette 1 : une plongée sur la grange de la ferme, Francis Daudré et ses astronomes en arrière plan, Yves Vuillot l'organisateur et moi devant.

Vignette 2 : en pleine action durant la conférence.

samedi 25 septembre 2010

Dans le viseur.


Nous approchons de la fin septembre, mes classes cessent progressivement d'être des groupes indifférenciés, je commence à percevoir des visages, des noms, des comportements, des personnalités. Au début, tous les élèves se ressemblent dans l'ignorance que j'ai d'eux, ils sont sur un même pied d'égalité. C'est la période la plus heureuse de l'année, où je ne juge encore personne. Maintenant, c'est fini : certains sont entrés dans mon viseur, ont été repérés par moi, bien sûr négativement. La condamnation n'est pas définitive, la fatalité n'existe pas plus dans une classe que dans la vie. Mais quand la laine du mouton est marquée d'une croix rouge, il faut quelque temps pour qu'elle s'efface.

Ainsi hier, avec les littéraires, deux filles tournent la tête l'une vers l'autre, parlent tout bas, échangent des regards pendant le cours. En plus elles sont au fond, zone sensible. Je les observe avec insistance, pour bien signifier qu'elles doivent cesser cette petite comédie. Non, elles continuent. Je les sépare dans un fracas de colère, la sanction est valable pour toute l'année scolaire.

En classe d'éco, je repère une élève qui griffonne sur un bout de papier. Elle ne note manifestement pas le cours puisque je ne perçois pas de relation directe entre ce que je dis, le port de sa tête, la trajectoire de son regard et l'attitude de son bras. J'ai vite compris : elle est ailleurs, elle fait autre chose, elle correspond avec sa voisine. Je vois très nettement que la feuille sur laquelle elle écrit est pauvrement dissimulée et distincte de son cahier de cours. Je laisse faire, comme le pêcheur attend que le poisson ait avalé l'amorce avant de ferrer. La prise est dans la vignette ci-dessus et la fille enregistrée dans ma tête.

Mais la première toise, la grande mesure, l'évaluation des classes, c'est la remise des devoirs par les élèves, et c'était hier pour trois de mes quatre classes. A la rentrée, j'avais solennellement prévu : il faudra respecter le jour et l'heure. Résultat des courses : en L, une copie non rendue, l'élève ayant dû aller à l'infirmerie puis quitter le lycée. Cas de force majeure certes, mais pas de nouvelles depuis, alors que l'élève dispose de mes coordonnées. Une autre élève absente a rendu la copie dans la journée, et une troisième par l'intermédiaire de son père qui a déposé la dissertation chez moi. Très bien.

Les ES, c'est beaucoup moins bien, et je m'en doutais un peu : deux élèves absents n'ont donné aucun signe de vie. Une élève me rendra son devoir lundi matin à 8h00 dans mon casier, mais elle m'a demandé et prévenu. Le pire, c'est l'élève qui s'est pointée devant moi, la gueule enfarinée, pour me dire qu'elle avait oublié sa copie sur son bureau. Je l'ai fait immédiatement sortir de la classe, en ne l'acceptant qu'une fois le devoir remis, ce qu'elle a fait une bonne demi-heure plus tard. Il ne faut pas se moquer du monde ! Une copie, ça ne s'oublie pas.

Chez les S, une copie n'a pas été rendue, d'un absent, un redoublant que j'avais l'an dernier et qui était déjà dans mon viseur. Il n'y a guère de surprise dans la vie.

Table ronde.


J'ai animé mardi soir la table ronde autour de la maladie d'Alzheimer, au multiplexe, après la projection du très beau "J'ai oublié de te dire". Six invités (une septième a fait faux bond), ce n'est pas facile à gérer, d'autant que nous avions une heure de débat et les interventions de la salle. Le temps passe très vite et la parole des invités est toujours trop longue. Mais comment les interrompre ? Ils ont figure de "spécialistes", leurs propos sont quasiment ex cathedra.

J'avoue que c'est le genre d'animation qui me plaît le moins, qui ne s'accorde pas à mon tempérament. Le public est pris dans un jeu purement informatif de questions-réponses, ce n'est pas un vrai débat. Le conformisme naturel à l'être humain (voir billet d'hier) se trouve renforcé dans ce face à face entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Le ton même des intervenants était monocorde, sans aspérité, sans passion, finalement médical. Et puis, je ne trouve pas très efficace qu'il y ait autant d'invités (j'étais l'animateur, pas l'organisateur) ; deux ou trois, c'est un maximum.

Mais le public (plus de 80 personnes) était visiblement content, et cela seul compte en définitive. J'ai appris à renoncer à mes propres satisfactions qui ne sont pas toujours bonnes conseillères. Une règle unique : le succès. Les gens en général ne cherchent pas à être surpris (au contraire ils détestent) mais à trouver ce qu'ils attendent. Il ne faut pas les choquer ou les perturber, sauf si c'est le style de la maison (le Café Philo par exemple).

En vignette, de gauche à droite : mesdames Fercot et Waget, vice-présidentes de France Alzheimer Aisne, Patrick Lamendin, orthophoniste, docteur Bouffeteau, chef du service neurologie de l'hôpital de Saint-Quentin, bibi, docteur Natteau, madame Dhirson, conseillère municipale déléguée chargée des seniors.

vendredi 24 septembre 2010

Animation de rupture.


Lundi soir, c'était la rentrée du Ciné Philo. J'ai inauguré à l'occasion un nouveau type d'animation. L'ancien, depuis trois ans, ne me convenait pas toujours : avec un seul micro, j'allais d'un intervenant à l'autre, laissant chacun libre de s'exprimer, sans direction précise. La méthode a du bon quand le public est motivé et réactif. C'est rarement le cas : après deux heures en moyenne de film, c'est plutôt l'assommoir, les spectateurs devant l'écran restent spectateurs pendant le débat, attendent plutôt des explications qu'aspirent à donner leur avis. Il est très difficile de transférer l'esprit Café Philo au Ciné Philo.

Ma solution, qui a incontestablement fait ses preuves lundi mais qui doit être confirmée : ne plus bouger, laisser une autre personne s'occuper du micro, demeurer debout devant le public, en situation d'affrontement, en vue de le provoquer, l'amener à réagir, à s'exprimer. Comment ? En faisant une courte introduction sur le film et les réflexions qui en découlent, afin de capter dès le début du débat l'attention. Je note aussi sur un bout de papier, pendant la projection, les scènes, dialogues qui me marquent, les idées qui me viennent (dans le noir c'est pas évident mais on y arrive !).

Je me sers ensuite de tous ces matériaux pour poser des questions, interpeller l'assistance, émettre des avis non conformistes. Car le problème vient de là : nous crevons de conformisme, la vérité qui n'est pas la nôtre nous dérange, nous horripile. L'arbre est un film que la critique a presque unanimement salué, sauf un article dans Télérama. Je suis donc parti de là pour asticoter mon monde, pour contester les propos de bon ton. Charlotte Gainsbourg étant une actrice à la mode, les spectateurs abondent généralement dans son sens.

Une fois encore, j'ai pu faire l'expérience de la résistance humaine à une idée qui ne lui convient pas, qui ne s'accorde pas avec l'approbation générale. Au lieu de tolérer une opinion différente (et éventuellement de chercher à la comprendre), j'ai physiquement senti que le public se fermait, préférait l'opinion commune, consensuelle, rassurante, au point de vue divergent. Mon animation a pour objectif de casser ça, de faire surgir d'autres vérités que celle bénie de l'opinion publique formatée par les médias. Jacques Vergès parle de défense de rupture en matière de droit ; je reprendrais son expression : une animation de rupture, voilà ce à quoi je m'astreins. Ce qui signifie que je suis plus Droit de réponse que Dossiers de l'écran, plus Le masque et la plume qu'Apostrophes.


En vignette, mes activités au cinéma ces deux prochains mois.

jeudi 23 septembre 2010

Salade, chou et philo.





Rentrée hier soir du Café Philo de Bernot. Sauf que ma grippe n'est toujours pas partie et que j'ai exceptionnellement huit heures de cours dans les pattes (nous avons rattrapé par anticipation un "pont" de mai prochain). Résultat : je suis crevé. J'ai donc laissé ma place à Arthur, qui a animé avec beaucoup de brio. C'était une première pour lui, il remettra le couvert en décembre à Saint-Quentin. Hier, le sujet était celui des Littéraires au bac de cette année (vignette 1).

A mon arrivée, des affichettes Café Philo sur le sol formaient des pas jusqu'à la question du jour, elle aussi figurant en grand sur le sol, au milieu de la salle. Marrant. Et puis j'ai eu droit à un cadeau de rentrée : une corbeille de légumes offerte par Agnès et Michèle ! (vignette 2) C'est un private joke : lors d'un débat sur l'envie, j'avais soutenu qu'on pouvait envier la maison, la voiture, la femme du voisin mais pas ses salades. Réponse du berger à la bergère !

La remise des diplômes lors du Café Philo de juin avait été incomplète : la presse n'avait pas eu le sien. C'est fait, Michel, fidèle participant, a été récompensé (vignette 3). Cette nouveau saison du Café Philo de Bernot ne sera pas toujours assuré par Raphaël qui, devenu bachelier, va rejoindre d'autres cieux, mais Arthur suppléera. 2 010-2 011, c'est parti ! (vignette 4, la traditionnelle photo de groupe)

lundi 20 septembre 2010

La liberté.


La liberté est au programme des Terminales. Voilà un numéro spécial avec pas mal de textes de référence. Et ça se lit facilement.

dimanche 19 septembre 2010

Lundi et mardi.




samedi 18 septembre 2010

Turbulences.


Ma crève continue, à tel point que j'ai dû annuler mon animation de café philo à Soissons cet après-midi. Jean-Hugues a bien voulu me remplacer au pied levé. Merci bien (en vignette, l'introduction de la séance).

Je ne suis pas seul à être atteint : pas mal d'élèves toussent et se mouchent (et ce n'est pas moi qui leur ai refilé !). Attention : pas de fausse joie ni de rumeur mal placée, je serai là, fidèle au poste, lundi matin, quoi qu'il arrive !

Autre perturbation : la conférence prévue vendredi prochain, au Bon Coin à Soissons, sur le thème "Oser", est déplacée d'une semaine, pour le 1er octobre. Mais là, ma crève n'y est pour rien ...

vendredi 17 septembre 2010

Fou rire n'est pas sourire.





Je vous ai parlé il y a quelques jours des sourires d'élèves et tout le mal que j'en pensais. Je dois préciser aujourd'hui qu'il n'en va pas de même pour les fous rires. Cet après-midi, j'ai engueulé comme du poisson pourri une élève arrivée en retard. Non pas parce qu'elle était en retard : dans ce genre de situation, la procédure consiste à aller chercher un billet d'entrée au bureau de la vie scolaire et tout se passe bien.

En ce qui me concerne, je demande aux élèves de ne pas frapper à la porte ni ouvrir quand le cours est commencé (c'est-à-dire la porte fermée). L'élève a commis une première erreur en frappant. Mais il y a plus grave : elle a trouvé le prétexte que la dernière sonnerie n'avait pas encore retenti. Mensonge. Je ne supporte pas le mensonge, surtout quand il est grossier. J'exige qu'on soit intelligent jusque dans les petits vices. Mais les élèves ont beaucoup de mal.

L'incident passé, en deuxième heure, je ne sais trop pourquoi, l'élève en question est prise de fou rire et ne parvient pas à s'arrêter. Une mimique, un geste, un mot de ma part prêtant à rire ? Peu importe, je ne lui dis rien, ça ne me gêne absolument pas. D'abord parce que la classe n'a pas été influencée ou emportée par ce délire. Il n'y a pas eu trouble à l'ordre public, si j'ose dire.

Ensuite, je n'éprouve aucune vanité, narcissisme ou amour propre, en tant qu'enseignant et en tant qu'homme : on peut se moquer de moi, m'insulter, je reste imperturbable, ça ne me touche pas. Je suis totalement dépourvu de susceptibilité. Pourquoi ? Je ne sais pas, c'est comme ça. Si j'étais frimeur, je dirais que c'est une sorte de sagesse. Mais je ne le suis pas : c'est plutôt dans ma nature, ma psychologie, je suis fait comme ça. En tant qu'enseignant, c'est pratique, ça permet de surmonter bien des problèmes. Dans la vie, je trouve ça bien aussi.

Surtout, le fou rire, à la différence du sourire, prouve que l'élève suit le cours, s'intéresse, réagit. Le pire pour un enseignant, c'est vrai aussi dans la vie, est de laisser les élèves indifférents. De ce point de vue, je suis gâté, notamment dans la vie. Philosophiquement, le rire est une attitude parfaitement légitime, même si elle est peu orthodoxe. La pensée ne réside pas exclusivement dans la froide raison mais aussi dans la joyeuse réaction.


Vignette 1, 2 et 3 : le Café Philo d'hier, animé par Raphaël, et son introduction.

jeudi 16 septembre 2010

Marche et crève.

J'ai dû choper une grippe, un chaud et froid : je sue en enseignant et après c'est le contact mortel avec l'air libre. Cette nuit, je me suis couché après Taddéï, vers 0h30. A 3h10, j'étais réveillé, le nez bouché et avalant mal. J'ai insisté pour dormir jusqu'à 4h35, en vain. Marre, je me suis levé et j'ai continué de rédiger le bouquin sur lequel je travaille depuis plusieurs mois. J'ai quand même gratté sept pages.

A 10h15, je suis retourné au pieu (heureusement je n'avais pas cours le matin mais tout l'après-midi !). Relevé à 12h30, mangé et d'attaque mais pas en forme. Quinze jours après la rentrée ! Dans ce genre de situation, je vais au lycée, je n'ai jamais manqué pour raison de santé. Est-ce plus difficile d'exercer dans ces conditions ? Pas nécessairement, je suis forcément plus calme, je parle plus lentement, je maîtrise mieux. Mais c'est il est vrai crevant. Cinq heures demain et le Café Philo de Soissons samedi. Je n'en suis pas encore sorti !

mercredi 15 septembre 2010

Filles et garçons.


Je ne comprends pas pourquoi la mixité scolaire fait à nouveau débat. C'est un progrès évident que de mélanger les enfants, c'est un apprentissage efficace à la vie en société, c'est ce qui permet une saine émulation entre filles et garçons. Au nom de quoi reviendrait-on plus d'un demi-siècle en arrière ?

Quand je rencontre une opinion contraire à la mienne, je suis toujours très attentif aux arguments qu'elle expose. Là, je ne comprends pas. Il paraît que les filles sont plus intelligentes, plus soignées, plus sociables que les garçons et qu'elle pâtissent de leur présence à leurs côtés. Raison de plus pour les faire cohabiter, pour que les unes donnent l'exemple aux autres.

J'entends dire aussi que dans certains établissements, les filles se font traiter de "bouffonnes" et de "putes". Ne déplaçons pas le problème et n'avançons pas un remède sans rapport avec le mal : c'est la question de la discipline, de la politesse, du respect qui est posée, qui ne se règle pas par l'abolition de la mixité. Non, je ne vois aucune raison valable d'être contre la mixité scolaire, sinon une concession supplémentaire à la mode réac qui s'abat sur l'école comme sur toute la société.

mardi 14 septembre 2010

La journée Alzheimer.


Conférence de presse ce matin à Matisse, pour présenter la journée Alzheimer de mardi prochain. L'association m'a demandé d'animer le débat du soir, je ne suis pas médecin mais j'ai dit oui. Pourquoi ? Parce que la maladie n'est pas qu'une affaire de science mais de société. Autrefois, la peste et le choléra étaient perçus comme des punitions divines. Dans la période contemporaine, le cancer renvoie à la mort, le sida au sexe et Alzheimer à la mémoire. C'est d'ailleurs la première fois dans l'histoire de l'humanité qu'un mal s'en prend à cette faculté. Ce qui est aussi nouveau, c'est que le patient devient étranger à lui-même et que son entourage souffre sans doute plus que lui de cette métamorphose. Bref, pas mal de choses à dire, à débattre. Tous les détails sont dans la vignette ci-dessus.

lundi 13 septembre 2010

Même pas peur.


Café Philo jeudi, Ciné Philo lundi : c'est le temps de toutes les rentrées ! Sans parler de la Maison du Sophora qui m'a relancé pour l'atelier philo, ainsi que le Centre social de Guise. Je me plie avec beaucoup de plaisir à ces demandes : la philo vit, est réclamée, cela suffit à mon bonheur. Enfin pas tout à fait, mais le reste est une autre histoire.

Revenons au prochain et premier Ciné Philo de la saison : L'arbre nous invite à une belle et profonde méditation sur la mort et le deuil. Ce n'est pas gai ? Au contraire, c'est la vie ! N'en ayons pas peur. D'ailleurs, n'ayons peur de rien, c'est la plus belle et la plus forte des attitudes dans la vie.

dimanche 12 septembre 2010

Redemandez le programme !



Je vous ai parlé hier de la rentrée et de la saison 2 010-2 011 du Café Philo de Saint-Quentin, mais n'oublions pas celui de Soissons. Son animateur Jean-Hugues, qui alterne avec moi, m'a justement envoyé le programme cet après-midi. Le voici le voilà ! (vignette 1 et 2)

samedi 11 septembre 2010

Demandez le programme !

Le Café Philo de Saint-Quentin reprend jeudi prochain, toujours au Manoir, toujours le troisième jeudi du mois de 19h00 à 20h30, mais cette année de nouveaux animateurs viendront me suppléer pour la moitié des séances. Ce n'est pas une retraite anticipée mais j'aurai un surcroît d'activités dans les prochain mois qui m'oblige à déléguer. Voilà le programme de la saison :

Septembre : qu'est-ce qu'être adulte ? animé par Raphaël Blanchard
Octobre : faut-il oser ?
Novembre : qu'est-ce qui est inadmissible ? animé par Jean-Hugues Lenoir
Décembre : la politique, est-ce vraiment utile ? animé par Arthur Nouaillat
Janvier : seul contre tous ?
Février : pourquoi rire ?
Mars : carte blanche à Gunter Gorhan
Avril : faut-il sanctionner l'enfant ? animé par Elodie Cabeau
Mai : le hasard fait-il bien les choses ?
Juin : jouir ou s'abstenir ?

Et s'il y a des amateur(trice)s pour animer le Café Philo, me contacter.

vendredi 10 septembre 2010

Comme Brel.




Cet après-midi, pour enseigner, j'avais un polaire, parce qu'il faisait un peu frisquet. Et puis, faisant cours, je me suis échauffé, j'ai transpiré. J'ai voulu enlever mon polaire, mais j'ai constaté que ma chemise, dessous, avait de grosses taches de sueurs disgracieuses. J'ai donc conservé mon polaire. Ce qui bien sûr m'a fait transpirer plus qu'à l'accoutumée. Je ne l'ai pas regretté. Un enseignant qui donne ainsi de lui même, corps et âme, est beau à voir et entraîne, dynamise une classe. J'aimerais enseigner comme Jacques Brel chantait.

jeudi 9 septembre 2010

Coup de pied au cul et baffe.

10h00 : à l'entrée du lycée, il y a deux portes, l'une pour pénétrer, l'autre pour sortir. Un élève profite qu'un autre sort pour entrer, sans donc utiliser sa carte. La concierge le lui fait remarquer et demande qu'il ressorte et passe par la bonne porte. Il refuse, pinaille, discutaille pendant cinq bonnes minutes, faisant perdre du temps à la concierge. Je m'en mêle, lui gueule dessus et n'ai qu'une envie : donner à ce morveux un coup de pied au cul pour qu'il réintègre très vite le droit chemin. De guerre lasse, il finit par céder, la concierge étant plus patiente que moi.

14h10 : dans ma classe, je repère un élève qui n'a pas ouvert son cahier de notes, n'a rien devant lui, ni feuille ni stylo alors que le cours est commencé et que j'ai dit il y a quelques jours que je jugerai les élèves sur leur attention en classe et leur capacité à prendre des notes. Je le lui fais remarquer. Il me répond que ce que je suis en train de dire (les élèves doivent utiliser pour leurs devoirs des feuilles doubles à grands carreaux) n'a pas besoin d'être noté. J'ai vraiment envie de lui coller une baffe. Mais je suis un enseignant, un pédagogue et un fonctionnaire, j'ai appris à me maîtriser et je connais la loi. L'impertinent a seulement eu droit à une franche engueulade. Mais demain tout sera oublié. A condition qu'il ne recommence pas.

mercredi 8 septembre 2010

Flagrant délit.

Un enseignant voit tout, c'est ce que je dis toujours à mes élèves. Ce n'est pas complètement vrai, mais presque. Disons qu'un prof, de son bureau ou comme moi debout et circulant dans les allées, remarque pas mal de choses, et très vite. Les angles de vue les plus sensibles sont le fond de classe, le bord des murs et le long des fenêtres.

Un élève malin évitera ces endroits, où l'on se fait très facilement repérer. Ce sont en quelque sorte des zones surveillées, qui attirent spontanément l'oeil de l'enseignant. Ces refuges naturels se transforment donc pour l'élève inconscient en de terribles pièges. Quelle chance pour le prof que l'élève ne s'en rende pas compte et soit bien peu malin !

En revanche, le milieu de classe, en face du bureau, échappe généralement à ma vigilance. Les élèves y sont nombreux, moins discernables individuellement, et réputés sérieux et attentifs puisque proches de la sainte table et du divin prêtre (je charrie, bien sûr). Vous me direz peut-être que le sachant, je peux orienter mes regards vers là. Non, parce que la part de spontanéité qu'il y a à enseigner me le fait oublier. Et puis, je crois en la force des habitudes : le mauvais élève choisira toujours, par instinct, par atavisme, le fond de salle ou les murs.

Pourquoi vous raconter tout ça ? Parce j'ai chopé ce matin ma première élève en flagrant délit. La pauvre accumulait sans le savoir plusieurs défauts : elle était en fond de classe, côté fenêtre, près du radiateur. Même si celui-ci ne fonctionne pas encore, même si sa douce chaleur n'exerce pas pour le moment sa séduction sur les élèves les plus faibles, symboliquement sa présence attire, tente, suggère. Par dessus le marché, la malheureuse avait choisi la solitude, aucun camarade à ses côtés. C'est inévitablement suspect, on présume l'élève qui veut rester tranquille pour faire autre chose que de noter le cours.

Je l'avais donc à l'oeil, j'en avais fait, par prévention, l'une de mes cibles. Bingo ! Ce matin, vers la fin du cours, je repère sa main qui cesse d'écrire, son regard qui se baisse, son visage qui n'écoute plus, qui se déconcentre. Je m'approche tranquillement, je passe derrière elle, je me penche juste un peu : gagné ! Elle a un téléphone portable entre les cuisses, qu'elle est bien sûr en train de consulter, qu'elle n'a pas eu le temps de dissimuler. C'est vraiment mal joué pour elle.

Je ne suis pas chien et le lui dis : qu'elle ne recommence pas et tout sera entre nous oublié. Mais j'ai désormais son nom et son visage en tête. Je ne me fais aucune illusion : d'autres ont sûrement cette coupable faiblesse, consulter leur portable en cours, envoyer des sms. Mais elle a eu le malheur ou l'inintelligence de se faire prendre. Au fond, je ne lui en veux pas ; un prof doit savoir très vite passer l'éponge et penser à autre autre chose, en l'occurrence le proche avenir. C'est dommage tout de même pour elle.

D'ailleurs, peut-être ne faisait-elle que consulter l'heure, ce qui n'est pas franchement répréhensible. Mais un prof est une créature inquiète et suspicieuse : et si c'était pour autre chose que s'informer de l'heure ? J'étais en droit de confisquer l'appareil et de faire un rapport au proviseur. C'aurait été une erreur pédagogique : il est inutile d'aller jusque là. J'ai un principe : quand il y a un problème en classe avec un élève, j'essaie de le régler les yeux dans les yeux et de trouver une solution intra muros. Il faut vraiment que le cas soit gravissime pour remonter jusqu'à la direction. Ça ne m'est jamais arrivé. Je touche du bois, par exemple celui de mon bureau.

mardi 7 septembre 2010

Coupables sourires.

Quelques jours seulement après la rentrée, il est intéressant de noter mes premières impressions sur les classes, sachant qu'elles sont amenées à évoluer (mes impressions, pas les classes !) et peut-être même à se contredire. Dans l'état actuel, je n'ai guère d'éléments objectifs pour porter une claire appréciation. Mais les sentiments, les intuitions, les perceptions immédiates méritent d'être signalés. Je n'irais pas jusqu'à penser que la première impression est la bonne.

Les L, c'est le calme plat. Impossible pour le moment de discerner un profil de classe, d'anticiper ce qu'ils donneront. Ils sont normalement attentifs, prennent des notes. Je ne décèle aucun indice inquiétant ou réjouissant. RAS. Tous les espoirs sont permis. Mais toutes les craintes aussi ?

J'ai une S que je ne connais qu'à moitié (le cours était en demi-groupe). Donc je ne peux rien en dire de sérieux. L'autre S semble assez bien accrocher, ce qui n'est jamais évident avec cette série qui a généralement d'autres préoccupations que scientifiques. Mais la grande chance, c'est qu'ils sont très peu nombreux.

Les ES en revanche sont une grosse classe (35, on ne peut pas faire plus). J'avais dès le début remarqué le problème de l'horaire (deux heures en fin de journée). Bingo ! Dès la première séance, ça se confirme (ce qui est parfois désespérant dans l'enseignement, mais toute la vie n'est-elle pas ainsi ? c'est que le prévisible est monnaie courante). Une part importante d'élèves sont arrivés en retard (en tout début d'année, c'est plutôt rare), la compréhension butte sur des points de cours mineurs, et surtout il y a les sourires.

Mais oui, les sourires ! On croit souvent que la mauvaise classe se distingue par l'indiscipline flagrante, les réactions d'humeur des élèves. Non, du moins pas en début d'année. Il faut que la situation se détériore nettement pour en arriver là. Les premiers signaux d'une classe qui présente des difficultés (au départ larvées), ce sont les sourires, d'après l'expérience que j'en ai. Je vous explique :

Lorsque qu'une classe est concentrée, surtout en début d'année, lorsqu'un groupe, quel qu'il soit, est au travail, les visages ne sourient pas, parce qu'il n'y a pas lieu. Observez autour de vous dans n'importe quelle réunion, vous le constaterez. Il y a sourire lorsqu'une situation amusante ou humoristique se présente, ce qui est plutôt rare en classe, en tout cas dans les premiers temps. Quand je repère donc des élèves qui sourient, régulièrement et sans raison apparente, c'est pour moi l'occasion d'un trouble, qui peut devenir une vive inquiétude.

Car le sourire est le symptôme de quoi ? De la déconcentration, de la difficulté à être là, de l'incapacité à prendre des notes, de la négligence, de la légèreté, parfois de la désinvolture ou de l'hypocrisie, de l'attention qu'on accorde à l'autre plus qu'au cours (puisque sourire, c'est la plupart du temps sourire à quelqu'un). On sourit en famille, entre amis, quand on fait la fête, mais pas en plein boulot ; ou alors c'est qu'on n'est pas en plein boulot.

Pire qu'un geste déplacé, qu'un refus ou qu'une insulte, il y a le sourire d'un élève. On ne peut rien contre ça, c'est le piège suprême, la résistance impossible à briser. Je ne vais tout de même pas interdire aux élèves de sourire ! Encore une fois, je me trompe peut-être, je l'espère en tout cas. Il y a des jours où l'on n'a pas envie d'être du côté de la vérité. C'est à la lecture de ce blog dans les prochaines semaines et mois qu'on saura.

lundi 6 septembre 2010

LHM repart.




dimanche 5 septembre 2010

Comme un proviseur.


Dans mon lycée, une seule question occupe toutes les têtes depuis la rentrée : il est comment, le nouveau proviseur ? Après seize ans avec Daniel Foucaut, il est normal de s'interroger, peut-être même de s'inquiéter. Et moi, j'en pense quoi ? Monsieur Meitinger (c'est son nom) a tout à fait le profil d'un proviseur d'un prestigieux lycée (mais oui !) de centre-ville : chevelure poivre et sel, manière raffinée, parler très maîtrisé, habileté et sens de l'adaptation, costume gris et cravate classique.

Son parcours est étrangement comparable au proviseur précédent : des responsabilités à travers le monde avant d'aboutir à Henri-Martin. Monsieur le proviseur fait preuve d'une prudence toute politique : "Je ne serai pas le révolutionnaire d'Henri-Martin (...) Ce sera la même chose et autre chose en même temps". J'ai exercé quinze ans sous Daniel Foucaut. Quinze ans encore avec Guy-Roger Meitinger ? Pourquoi pas. J'aurai au bout du bout 65 ans. Je ne m'imagine pas ayant un jour cet âge-là. Mais ça viendra, le temps passe si vite.

samedi 4 septembre 2010

La lecture du dimanche.


Un nouveau Philosophie Magazine, c'est toujours un petit événement. Je vous conseille en particulier, page 16, l'article "Les apéros Facebook : barbarie ou convivialité ?" Vous avez ainsi votre lecture du dimanche !

vendredi 3 septembre 2010

La première question.



Première heure de cours avec les Littéraires ce matin, premier devoir donné ( "L'amour est-il nécessaire à notre bonheur ?" à rendre le 24 septembre), première question posée par une élève au fond de la classe : comment traiter ce sujet puisqu'on ne sait pas ce que c'est que l'amour ? A remarque classique, réponse classique, en deux temps :

- Il n'est pas vrai qu'on ne sache pas ce qu'est l'amour. On ne connaît que lui ! La littérature, la chanson, le cinéma en regorgent. Nous l'expérimentons personnellement, dans notre vie ou celle des autres. Partout il n'est question que d'amour !

- C'est aux élèves, à partir de ces références et de ces exemples, de conceptualiser l'amour, d'en donner une ou plusieurs définitions, d'en faire une idée afin de répondre à la question posée.




jeudi 2 septembre 2010

Un plaisir fauve.


C'était ce matin la première heure avec la classe dont je suis le professeur principal. A part deux redoublantes, je ne connais personne. J'aime beaucoup ce moment-là, où il n'y a que des visages : pas de noms, pas notes, pas d'histoires, pas encore de problèmes. Mais ça viendra, et vite ! En attendant, ce sentiment de découverte absolue est plaisant. J'ai l'impression que tout est possible, que rien n'est figé, qu'aucun destin ne pèse sur la classe. Peu à peu tout ça disparaîtra. C'est la vie, je ne m'en désole pas.

J'ai renoué aussi ce matin avec le plaisir d'enseigner, qui est avant tout, contrairement à ce qu'on croit, non pas intellectuel mais physique. Être devant trente-cinq personnes qui vous regardent, les regarder à votre tour, se déplacer au milieu de la classe, parler pour être entendu, compris, suivi et parfois craint, commencer un travail (au sens de l'accouchement), un combat qui durera neuf mois, oui c'est un plaisir physique.

D'ailleurs, quelques signes le prouvent, qui me sont revenus ce matin : la mince pellicule de sueur sur le visage, la voix plus forte que d'ordinaire, l'espèce d'exaltation à parler, les sens sur le qui-vive, prêts à déceler la moindre anomalie, la plus petite turbulence, presque l'envie d'entrer en conflit avec un malheureux contrevenant, la stimulante fatigue quand c'est terminé. Je vais employer une image qui vous semblera exagérée, mais tant pis : il y a quelque chose de fauve, d'instinctif, de sauvage dans le plaisir d'enseigner.

mercredi 1 septembre 2010

Déjà des problèmes.


Ça y est, c'est fait, la pré-rentrée est passée. J'en retiens quoi ? Une feuille bien sûr : l'emploi du temps, qui conditionne toute l'année (voir vignette). Celui-ci est provisoire, mais ne devrait pas en gros changer d'ici une semaine. J'en dis quoi ? Que ma grosse journée ne sera pas cette fois le jeudi mais le lundi, que j'ai contrairement aux années précédentes la charge de quatre classes, que mon jour libre est toujours et encore le mardi, que les trois heures de suite le lundi avec les Littéraires sont tout à fait faisables, que tout ça me convient.

A un bémol près, mais comment un emploi du temps serait-il parfait ? les nombreuses heures de cours entre 16h00 et 18h00, au moment où les élèves ne sont pas au meilleur de leur forme. Surtout quand ils ont eu avant deux heures de sport dans les pattes, ce que j'ai connu, et pas qu'une fois. Moi ça ne me dérange pas ; mais eux, je comprends qu'ils grincent des dents.

Les Littéraires, ça ne me choque pas, c'est la filière qu'ils ont choisie. Mais les Scientifiques, pour qui la philo ne pèse pas beaucoup, et surtout les ES qui n'y ont pas toujours goût, ils vont sentir passer leur douleur. S'il y a des problèmes dans l'année, je pressens qu'ils viendront de ce côté-là. Ça ne me gêne d'ailleurs pas. Les problèmes, je suis précisément là pour les régler.