lundi 3 mai 2010

Delépine ce soir.




Les activités s'accumulent, le temps me manque pour vous parler de toutes. Je veux quand même évoquer le Ciné-Débat de jeudi dernier, autour du film de Coline Serreau, Solutions locales pour un désordre global, en présence de personnalités, élus et associatifs, du monde écologiste. Joli succès de fréquentation, puisque nous avons fait 107 entrées (au-dessus de 100, c'est gagné). Le débat a été intéressant, les invités ont joué le jeu des questions-réponses.

En revanche, mon animation a été littéralement cassée, et je suis furax. A cause de quoi ? Les micros qui marchent pas ! C'est une détestable et incompréhensible exception française : la sono défaillante, on ne sait trop pourquoi. Sur trois micros, deux étaient HS, et dès le début. Au premier intervenant, un désagréable couinement a perturbé ses propos, puis a cessé avant de recommencer, et ainsi de suite toute la soirée, qui s'est donc poursuivie avec un seul micro, celui des invités.

Du coup, le rythme du débat a été interrompu, la salle n'a pas osé prendre la parole, ce sont surtout les invités qui ont occupé la place, contrairement à ce que je souhaitais. D'expérience, quand il y a une centaine de personnes et de nombreux invités, je sais que la gestion des échanges va être délicate. Si la technique ne suit pas, c'est fichu. Le ton, le style, l'ambiance d'un débat, c'est à l'animateur, en l'occurrence bibi, de l'imposer. Et ça se joue dans les dix premières minutes. Après c'est raté, trop tard, l'habitude s'installe, le pli est pris, le mimétisme humain est plus fort que tout, l'animateur ne peut plus rectifier le cours des choses.

C'est d'autant plus navrant que j'aurais voulu arracher le contenu des échanges au conformisme ambiant. C'est le but de chacun de mes débats : bousculer les préjugés, rompre avec le confort intellectuel, provoquer l'esprit critique. L'être humain est perroquet et mouton par nature : il répète et suit. Le film de Serreau est à la mode, fait consensus, alors que ses thèses radicales sont fort contestables. Mais faute de micro, je n'ai pas pu introduire la contestation. Dommage.

Ce soir, à l'occasion de la projection de Mammuth, nous avons un invité exceptionnel, Benoît Delépine, et c'est encore bibi qui anime. J'espère que les micros fonctionneront.

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