mardi 5 janvier 2010

Avital Ronell.




Une philosophe new-yorkaise reçue en grandes pompes au lycée Henri-Martin, ça n'arrive pas tous les jours ni même chaque décennie : c'est arrivé aujourd'hui ! La prépa a accueilli Avital Ronell, disciple de Derrida, et que Philosophie Magazine de ce mois présente comme "la plus rock des philosophes" (vignette 2). J'avoue que je ne connaissais ni la dame, ni la pensée, et j'ai fait une belle découverte : elle interroge notre quotidien, téléphone, addiction, manie des tests, mais aussi ce sujet universel, de tous les temps, la stupidité. C'était passionnant.

Comme nous sommes en France, tout a commencé par un repas, dans la salle à manger du lycée, ouverte pour les grandes occasions. C'en était une. Avital est américaine, donc sympa, marrante, directe, très tactile et ... végétarienne. Autour d'elle, à table, que du beau monde : monsieur le proviseur, monsieur le proviseur-adjoint, monsieur le principal, monsieur l'inspecteur de philosophie, monsieur le conseiller principal d'éducation, monsieur le proviseur du lycée européen de Villers-Cotterêts, monsieur je-ne-sais-plus-qui de l'Education Nationale, mon collègue prof de philo en prépa, ma collègue prof d'allemand en prépa ... et moi.

Dans la salle où les étudiants faisaient leurs exposés devant l'illustre invitée (on appelle ça une master class), j'ai pris place au milieu de mes littéraires. Nous avions un peu préparé la rencontre, et trois élèves avaient prévu quelques questions. Mais l'occasion ne s'est pas présentée de les poser, le contenu des interventions ne s'y prêtant pas vraiment. Peu importe d'ailleurs, l'essentiel est que les élèves aient écouté jusqu'au bout sans faiblir. Et trois heures dans la chaleur d'un lieu clos occupé par une centaine de personnes soumis à des propos pas toujours évidents à suivre, je dis chapeau ! Je reparlerai de tout ça en cours demain avec eux.

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