dimanche 6 décembre 2009

Vive l'histoire-géo !




J'apprends qu'il serait question de rendre facultative l'histoire-géographie en Terminale scientifique. Lourde et grave erreur ! L'intention est de spécialiser la série. J'entends bien, mais l'enseignement général doit le rester, et ne pas tomber dans l'excessive spécialisation. D'autant que l'histoire-géographie sont nécessaires à l'acquisition d'une culture scientifique. Les sciences ont aussi une histoire et souvent une géographie !

L'histoire m'a accompagné jusqu'à la fin de ma scolarité, et je m'en suis très bien porté (la géo, j'aimais moins). A la fac, étudiant la philosophie, j'ai pris un module d'histoire. Cette matière est indispensable. Comment vivre le présent et préparer l'avenir sans connaître le passé ? Aujourd'hui encore, aujourd'hui plus que jamais, l'histoire m'est une source de réflexion et de plaisir.

Pour rendre hommage à cette belle discipline, j'ai choisi de reproduire en vignette la couverture et le premier cours d'un ouvrage destiné à l'école élémentaire, paru en 1959. Mon amour de l'histoire a commencé en feuilletant, enfant, ces pages. Les images me fascinaient, les questions m'intriguaient, la simplicité des réponses en imposait. J'avais alors l'impression d'apprendre vraiment quelque chose qu'à l'extérieur de l'école on ne savait pas, quelque chose de très intéressant, de passionnant même, quelque chose dont l'utilité n'était pas à démontrer.

Encore maintenant, il m'arrive de temps en temps de relire ce vieux livre d'histoire. Je n'en apprends certes plus rien, mais j'y retrouve ce plaisir des textes et des images, cette concision et cette rigueur dans l'organisation : gravure, récit, résumé, questions. J'envie souvent mes collègues du premier degré ; en Terminale et bien avant, le savoir devient sophistiqué, les élèves ont perdu de leur enthousiasme, il n'existe plus cette saveur, cette fraîcheur, ce charme des premières années de la scolarité, quelques dix ans auparavant, auxquels nos manuels contribuaient tant.

2 commentaires:

Arthur Nouaillat a dit…

l'Histoire est sans doute la matière la plus concrète.

Anonyme a dit…

Effectivement, je ne vois pas comment un citoyen peut comprendre l'enjeu de certains débats actuels, sans avoir fréquenté un certain temps l'enseignement de l'histoire. Et comme l'histoire ne peut que rarement se passer de la géographie, l'enseignement de la première implique celui de la seconde.
De plus, les filières scientifiques sont en général celles qui regroupent les élèves qui n'ont aucun mal à s'ouvrir sur le monde, alors pourquoi supprimer ces deux matières?
De toutes façons, quelle que soit la nature de la filière suivie, les ados auront tout le temps qu'ils désirent pour se spécialiser davantage, s'ils le souhaitent, après le bac. Alors laissons de la place à ces enseignements primordiaux pour la formation de citoyens responsables.
bstnc