mercredi 16 décembre 2009

Pas matheux.


J'ai surveillé ce matin l'épreuve de maths du bac blanc. J'ai jeté un coup d'oeil aux sujets (un extrait en vignette), je n'y comprends rien. Les maths pour moi, c'est une langue étrangère. J'ai toujours été comme ça, pas matheux. A l'école primaire, l'instituteur me gardait à la récré pour me réexpliquer les calculs. Les chiffres je n'ai jamais aimés.

C'est bête. La philo aussi est compliquée pour qui n'en a jamais fait (et même après en avoir fait !). Plongez-vous dans la Critique de la Raison Pure de Kant ou la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel, vous n'y comprendrez pas grand-chose. Rien que les titres de ces prestigieux ouvrages font peur ! Pourtant, un sujet de philo au bac sera toujours plus abordable qu'un sujet de maths. Quant à le traiter correctement, ça c'est autre chose ...

Dans une épreuve de maths, je l'ai encore expérimenté aujourd'hui, l'ambiance est totalement différente de la philo. Ce qui me surprend, c'est le bruit. On y est condamné en maths ! Bruit des feuilles du sujet qu'on manipule, bruit de la calculatrice qu'on utilise, bruit des règles et des stylos pour faire les schémas. Ça n'a l'air de rien mais dans une salle vouée normalement au silence, tous ces petits bruits qui ressemblent à des cliquetis produisent très vite un irritant bruit de fond, qu'on ne peut reprocher à personne. L'usage des instruments le rend inévitable.

En philo, rien de tout ça, la feuille unique de l'épreuve sous les yeux, le seul stylo à la main, on entend les mouches voler et les anges (de la philosophie) passer. Il n'y a que les pieds de chaises qui raclent, les toussotements et éternuements grippaux qui perturbent. Et puis, il n'y a pas en philo cet appendice, ce deuxième cerveau sur la table qu'est en maths la calculatrice. Elles sont énormes (rien à voir avec la calculette), on ne voit qu'elles, elles me feraient presque peur. Rien à faire, les maths j'aime pas.

C'est pourtant injuste. Platon avait inscrit, au fronton de son école : Nul n'entre ici s'il n'est géomètre. Je suis quand même entré dans le temple de la philosophie. Mais par la petite porte.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir, si les bus ne passent pas demain et que nous avons le bac blanc. C'est excusable pour le rattraper à la rentrée ou c'est un zéro ?

Emmanuel Mousset a dit…

C'est l'administration qui en décidera, pas les profs.