mercredi 30 décembre 2009

A mes élèves de TL1.


Avant le départ en vacances, je vous ai demandé d'acheter, pour l'étudier, l'ouvrage de Lucrèce De rerum natura, traduction Henri Clouard, chez Garnier-Flammarion (livre de gauche sur la vignette). Or, pendant le bac blanc, des élèves m'ont fait savoir que cette édition n'existait plus (je l'ai achetée il y a quinze ans environs). Mais il était trop tard pour vous prévenir.

De retour de mes vacances en Berry, je me suis arrêté à Paris. Chez Gibert Jeune, à Saint-Michel, il n'y avait aucun exemplaire de l'ouvrage de Lucrèce, ce qui est surprenant parce que c'est un classique. L'employée, peu aimable, m'a dit que tout avait été vendu. Elle m'a seulement indiqué qu'il existait deux éditions, chez Garnier-Flammarion et au Livre de Poche. Mais elle ne connaissait pas le nom des traducteurs (qui me sont cependant essentiels pour que l'ensemble de la classe travaille sur le même texte). Elle aurait pu chercher sur son ordinateur, mais son humeur m'a dissuadé d'en demander plus.

Au moins quelque chose d'agréable chez Gibert : ma rencontre surprise avec un collègue prof de philo qui a exercé à Saint-Quentin, au lycée Condorcet, et qui enseigne depuis deux ans à ... Cayenne, en Guyane française ! Et nous nous retrouvons au rayon philo de Gibert ! "Comme tout le monde", me dit-il. Eh oui, c'est un peu le rendez-vous parisien des profs de philo de province qui viennent se réalimenter en lectures. En attendant, avec Lucrèce, j'ai fait chou blanc.

Heureusement, à la FNAC des Halles, j'ai eu un peu plus de chance, en dénichant trois éditions du De rerum natura : deux étaient bilingues (franco-latin) et coûteuses, l'autre plus abordable (ouvrage à droite sur la vignette) et seulement en français, ce qui suffit pour des élèves de Terminale (sauf pour les latinistes qui veulent se perfectionner). Aucune de ces trois traductions n'a été réalisée par Henri Clouard.

Bref, je vous conseille l'achat de mon choix, au prix de 7 euros, aux éditions Arléa, traduction de Chantal Labre. Je vous rappelle que nous n'étudierons que le chapitre trois, qui fait 37 pages, parfaitement photocopiable ou, si c'est possible, récupérable sur le Net, à défaut de pouvoir l'acheter. Vous remarquez, en vignette, que même le titre peut donner lieu à des différences entre traducteurs : De rerum natura devient De la Nature (Clouard) ou La nature des choses (Labre).

Mais nous reparlerons de tout ça à la rentrée. N'oubliez pas de travailler votre prochain devoir à la maison, à rendre pour le 11 janvier, et notre rencontre avec la philosophe new-yorkaise Avita Ronell, à partir de son interview dans le dernier Philosophie Magazine. Profitez bien des quelques jours de vacances qui vous restent, soyez raisonnables demain soir. A lundi prochain.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

le vendeur m'avait dit que la traduction par Clouard datée de 1964, c'est dire si d'autres traduction ont pris la relève. :) Bonne année.

Emmanuel Mousset a dit…

Il y a de bonnes traductions qui sont encore en vigueur un siècle plus tard. Bonne année.