mardi 29 septembre 2009

Billets de reprise des cours.


Il y a quelques temps, je vous ai présenté les billets d'absence que remplissent les enseignants lors de l'appel. Mais il y a aussi d'autres types de billets, complétés cette fois par les services de la Vie Scolaire, que tout élève doit le cas échéant montrer à son professeur pour pouvoir être admis en classe. L'obligation scolaire est assortie dans certaines circonstances d'une autorisation d'entrée. Une salle de classe n'est pas un moulin où entre qui veut quand il veut.

Le premier billet (en vignette) est rose saumon. Un élève en retard doit le montrer pour participer au cours. Comment définir le retard ? C'est quand on n'arrive pas à l'heure, me direz-vous. C'est plus compliqué que ça. Qu'est-ce qui définit les horaires dans un lycée ? Non pas la montre ou la pendule comme partout ailleurs mais la sonnerie qui indique le début et la fin de la séance. Sauf qu'au moment précis de son retentissement, les élèves ne sont pas sur leur chaise devant leur table mais en train de s'acheminer vers leur salle, dans le hall d'entrée, l'escalier ou le couloir.

De plus, s'il y a embouteillage (ce qui est fréquent), un cours ne commence jamais exactement à la seconde où se termine la sonnerie. Que faire alors ? Ma règle est simple, et mes élèves la connaissent : tant que la porte est ouverte, ils peuvent entrer. Généralement, je laisse l'entrée béante pendant l'appel, offrant une dernière chance aux retardataires. Mais une fois fermée, l'élève doit aller faire remplir le fameux billet saumoné, et ne même pas songer à frapper si la porte est définitivement close.

Il y a quelques jours, j'ai été un peu vache, et j'ai regretté. Deux élèves de 1ère L1, en ECJS, m'attendaient devant la salle de classe alors que nous étions au CDI. J'avais certes prévenu il y a quinze jours de cela, mais j'aurais pu franchement être un peu plus cool. Je les ai renvoyés à la Vie Scolaire pour qu'ils me présentent un billet de retard. C'était excessif, je n'aurais pas dû. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas jusqu'à la fin de l'année !

Le deuxième billet concerne les absences. C'est plus facile, plus classique, moins sujet à litiges : un élève n'est pas là, c'est la Vie Scolaire qui est juge des raisons qu'il avance et qui décide de sa réintégration en cours. Le prof prend acte en visant le billet jaune, c'est tout. Le troisième billet, orange, concerne les départs à l'infirmerie. Il suffit qu'un élève lève la main et dise qu'il n'est pas bien pour que l'enseignant l'autorise à rejoindre l'infirmerie (nous ne sommes pas là pour juger de la véracité des dires de l'élève). Simplement, l'élève doit être accompagné par un de ses camarades, généralement le délégué de classe (mais à l'heure qu'il est, nous n'avons pas encore procédé à leur élection). Il n'y a pas de problème pour trouver un volontaire. C'est le seul sacrifice qu'un lycéen accepte avec plaisir. Au retour dans la classe, l'élève doit montrer son billet.

Comme vous le constatez, le système est assez bien fait. Il dissuade les tentations, il limite les abus, il interdit tout laxisme. Il n'est sûrement pas parfait, mais il n'est pas mal. Ces trois types de billets sont à détacher dans le carnet de correspondance. Nous savons donc très précisément où en est chaque élève en matière d'absence, de retard et de passage à l'infirmerie. C'est quand même bien fichu, l'Education Nationale !

En haut de la vignette, j'ai fait figurer la carte du lycéen, comme en juillet j'avais exposé la carte de l'enseignant.

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