jeudi 18 juin 2009

S, 1er sujet.

Est-il absurde de désirer l'impossible ?


Dans l'introduction, je note que la réponse affirmative s'impose d'abord, mais en même temps je constate que les désirs impossibles existent. Sont-ils donc si absurdes que ça ? N'y a-t-il pas des causes ou des raisons cachées à désirer l'impossible ?


Dans une première partie, je soutiens que tout désir, au départ, désire l'impossible dans l'immédiat. Car quelque chose qu'on obtient tout de suite n'a pas besoin d'être désiré. Par exemple, à son origine, tout amour semble impossible, ce qui n'empêche nullement de désirer.


Dans une deuxième partie, je note que le possible est du domaine du réel, et même du réalisme, alors que le désir relève de l'imaginaire. Impossible est ici synonyme d'irréel. Le désir d'éternité, de perfection, d'utopie sont des désirs de l'impossible mais ils ne sont pas absurdes.

Dans une troisième partie, je constate que moins l'objet du désir est possible, plus l'élan pour l'acquérir est puissant. Ce qui est tout à fait cohérent. C'est l'exemple de l'ambition.

Dans une quatrième partie, je remarque que désirer l'impossible, c'est s'en rapprocher, c'est le réaliser progressivement, le rendre donc possible. C'est l'exemple de l'idéal. Impossible ne veut pas dire ici inaccessible.

En conclusion, l'absurdité serait de désirer ce qui est possible, car il suffit de le souhaiter ou le vouloir.

3 commentaires:

Arthur Nouaillat a dit…

Je trouve que sur l'ensemble des sujets des 3 séries , celui là me parait le plus facile, où on a le plus de choses à dire avec pas mals d'exemples.

J'ai une question qui m'intéresse :

Dans ce cas le plan dialectique n'est pas possible ?

Arthur Nouaillat a dit…

*Dans ce cas présent, le plan dialectique n'est-il pas possible ?

(pardon j'avais mal rédigé ma question.)

Emmanuel Mousset a dit…

Qu'est-ce que tu appelles "plan dialectique" ? Si c'est thèse-antithèse-synthèse, j'ai toujours été hostile à ce plan mécanique, précisément parce qu'il est mécanique. Un bon plan est imprévisible, il s'adapte entièrement à la question posée.