mardi 2 juin 2009

Le choix du mensonge.

Mes Terminales ES auront été, jusqu'au dernier devoir, fidèles à eux-mêmes, c'est à dire très ponctuels dans la remise des travaux, très respectueux des délais ( à trois exceptions près cette fois, sur 34 élèves). Ils auront été cette année les meilleurs sur ce coup-là. Pour autant, leurs résultats ne sont pas très bons. Mais il y a au moins cette honnêteté élémentaire.

J'ai terminé ce matin de corriger leurs copies. J'ai dû m'adapter, ce n'est pas toujours évident. J'utiliserais une image : passer des L au ES puis au S, c'est comme aller de l'autoroute à la nationale, ensuite à la départementale. Des horaires différents, des coefficients différents : on ne peut pas juger chaque série de la même façon quand on évalue.

Comme les L, les ES ont massivement choisi ( sauf deux ! ) la question : peut-on se mentir à soi-même ? J'ai même l'impression que ce sujet a intéressé, motivé les élèves. Se demander si on peut être victime de ses propres mensonges, c'est peut-être une préoccupation de leur âge. Beaucoup m'ont parlé de l'amour, du coup de foudre, un mensonge qu'on s'impose à soi-même, une illusion dans laquelle on se complaît, mais qui a tout de même de gros avantages ...

Les copies pas très réussies se sont enfermées dans le registre moral, genre : c'est pas beau de se mentir à soi, puisque c'est pas beau de mentir aux autres. Ok, mais ce n'est pas ce que la question demande : oui ou non, se mentir à soi-même, quoi qu'on en pense moralement, est-il possible, concevable ?

Je vous donne l'échelle des notes :

3 : 1
4 : 2
5 : 2
6 : 4
7 : 3
8 : 4
9 : 4
10 : 3
11 : 2
12 : 3
13 : 2
14 : 1

Demain les résultats des Scientifiques.

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