jeudi 18 juin 2009

ES, 1er sujet.

Que gagne-t-on à échanger ?

De tous les sujets de la voie générale, celui-ci me semble le plus difficile. On ne voit pas a priori ce qu'on pourrait répondre, et comment en faire toute une dissertation. Nous allons tout de même essayer. Dans l'introduction, je remarque que la question concerne l'ordre économique et marchand (c'est pourquoi on l'a posée dans cette série, Economique et Social). Mais ne peut-on pas élargir cette question, et l'échange, avec ses éventuels gains ou pertes, ne touche-t-il pas d'autres domaines ? (c'est une façon de rendre un peu plus originale et philosophique la question, de ne pas l'enfermer dans une réflexion strictement économique).

Dans une première partie, je note qu'échanger, c'est d'abord perdre quelque chose, la chose dont on va se débarrasser pour en obtenir une autre.

Dans une deuxième partie, j'analyse la notion de gain, au sens de la plus-value, et je soutiens qu'elle n'existe pas vraiment dans l'échange puisque c'est une relation de donnant-donnant, une opération blanche en quelque sorte, sans profit réel.

Dans une troisième partie, j'explique qu'on ne gagne que par l'achat, c'est à dire par l'intermédiaire de la monnaie, alors que l'échange relève du troc.

Dans une quatrième partie, je donne à l'échange un sens différent : permuter, échanger des places pour que l'un et l'autre se trouvent mieux placés, par exemple. Dans ce cas, nous avons affaire à un échange gagnant, qui consiste à rétablir un ordre imparfait ou inexistant. Echanger revient alors à changer, pour le bien de tous.

Dans une cinquième partie, je fais appel à Marx et à sa distinction entre valeur d'usage et valeur d'échange, éventuellement en faisant un détour par sa théorie de la plus-value.

En conclusion, je soutiens que dans l'ordre marchand l'échange est primitif et finalement négatif (pas de gain réel) alors que dans l'ordre éthique l'échange peut être gagnant. Par exemple, on parle d'échange de bons procédés, qui renvoie à la politesse, à la réciprocité, à la sociabilité.

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