jeudi 7 mai 2009

Lancement de la Quinzaine.

Mercredi soir, j'ai lancé à Soissons, dans l'école primaire Galilée, la Quinzaine de l'École Publique, organisée conjointement par la Ligue de l'enseignement et l'Education Nationale. De quoi s'agit-il? Après la Seconde guerre mondiale et ses destructions terribles, l'École avait besoin d'argent pour se reconstruire. Elle a fait appel notamment à la générosité publique : les enfants vendaient à leurs parents, familles, voisins et amis une vignette. Des générations ont été marquées par ce geste, que seuls les enfants adorent faire : vendre un petit bout de papier. C'était les Fédérations des Oeuvres Laïques qui se chargeaient de l'organisation de la collecte dans les départements.

Aujourd'hui, 60 ans après, l'opération continue mais l'argent est affecté à la solidarité internationale. Les pays pauvres ont besoin de notre aide : constructions d'écoles, achats de livres, envois de fournitures, etc. La Quinzaine, c'est aussi l'occasion d'une démarche pédagogique : inciter les élèves et leurs maîtres à faire un travail autour des valeurs de la solidarité. Car une simple quête, y compris pour la bonne cause, ne suffirait pas, serait même contestable. C'est pourquoi les enfants sont sollicités pour exercer leurs talents; l'École est faite pour ça, pas pour la charité.

A Galilée, nous avons été gâtés : la directrice est dynamique, l'équipe enseignante mobilisée. Ça se sent, dès qu'on franchit la porte. Les classes ont réalisé une belle exposition sur la récupération des déchets, ainsi qu'une présentation de leur jumelage avec une école du Sénégal. J'ai fait appel, pour agrémenter la cérémonie, à l'association pour le commerce équitable, qui a dressé un magnifique stand de leurs produits. Bref, ce lancement a été très vivant, très réussi. J'en ai connu, en quatre ans de présidence de la FOL, de beaucoup moins bons.

Un petit hic tout de même : notre partenaire, l'Education Nationale, était absent. Ce n'est pas une première, hélas. Les années précédentes, cette défaillance chagrinait mes camarades. Avec une nouvelle Inspectrice d'Académie, j'espérais mieux. Mais le sort s'est mis de la partie : l'IA, comme on l'appelle, était retenue au Ministère. Elle avait pris soin de m'appeler, le matin, pour me dire qu'elle ferait tout pour être parmi nous. Mais une manif parisienne l'en a empêché. De coeur, elle était avec nous. Je crois en sa sincérité, je suis certain que l'an prochain elle lancera avec moi cette Quinzaine de l'École Publique.

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