mardi 26 mai 2009

Bataille pour un journal.

J'ai failli me battre avec un collègue de travail ! Je plaisante bien sûr, j'exagère. Qui peut imaginer deux enseignants se castagner ? Non, ce qui s'est passé, c'est une petite querelle pour savoir qui lira le premier le journal local, qui arrachera les feuilles. C'est arrivé dans la loge, à l'entrée du lycée, où surveillent en alternance les deux concierges, Eric et Marie-Rose. Qu'est-ce que je fichais là, loin de ma salle de classe ?

Au moment de la pause ou de la récréation, que peut faire un enseignant ? Rester dans sa classe, sortir dans le couloir, faire un tour au CDI, se balader dans la cour ou bien aller en salle des profs. Je fais un peu tout ça, selon les moments, mais je fais surtout quelque chose que personne ne fait : aller dans la loge des concierges pour lire la presse locale ! L'endroit se transforme alors en salon de lecture pas complètement agréable (on est sans cesse interrompu par les visiteurs) mais très utile.

Il faut aller vite. Le facteur passe entre neuf heures et onze heures. Trop tôt, il n'y a rien à lire, et trop tard non plus, car le Courrier Picard est alors envoyé à l'intendance, tandis que L'Aisne Nouvelle part au CDI. Tout serait à peu près parfait, hormis cette petite course contre la montre, si je n'avais pas un concurrent, un lecteur tout aussi avide que moi de parcourir les journaux locaux, et qui a adopté la même stratégie que moi, c'est à dire aller lire dans la loge (ce qui évite aussi d'acheter les journaux, désolé de ne pas faire marcher le commerce). Ce rival avec qui je me suis disputé L'Aisne Nouvelle (le lycée n'est plus abonné au troisième journal local, L'Union), c'est le CPE de l'établissement, conseiller principal d'éducation, Vincent Savelli. Sans rancune.

8 commentaires:

un élève attentif à son bulletin de note a dit…

comment allez vous faire pour corriger autant de copies en une semaine à peine ? je vous souhaite bien du courage !

Emmanuel Mousset a dit…

C'est une question d'organisation. Quand je suis en vacances et que j'ai du temps devant moi, un paquet de copies peut être corrigé en une journée. Et puis, les derniers devoirs de l'année se corrigent plus rapidement que les premiers, où il faut donner beaucoup plus d'explications.

Anonyme a dit…

P.H.Y.S.I.O.G.N.O.M.O.N.I.E !!!

on y est arrivé !!

Anonyme a dit…

on donne des dates butoires pour les élèves, pourquoi ne pas en faire de même pour les profs, pour qu'il puisse y avoir un égalité dans les rapports prof/ élèves ?

Emmanuel Mousset a dit…

Physiognomonie : c'est la "fausse science" qui prétendait, au XIXème siècle, découvrir les caractéristiques d'une personne à partir des traits de son visage et de son crâne.

Emmanuel Mousset a dit…

J'ai oublié : les "fausses sciences", c'est le cours que nous avons commencé en L ce matin.

Emmanuel Mousset a dit…

A la remarque sur la date butoir (de remise de copies des élèves par les profs, je suppose), trois remarques :

1- Faut-il raisonner en termes d'égalité dans les rapports élèves-profs ? Je ne crois pas.

2- La date butoir pour les élèves instaure une égalité entre tous les élèves. C'est la principale justification de la date butoir. Mais le prof n'a pas à être à égalité avec quiconque (sinon les autres profs).

3- Je raisonnerais plutôt en termes de réciprocité. Je ne serais pas personnellement gêné de m'imposer à moi-même une date butoir de remise des copies. J'y songerais pour l'an prochain.

Anonyme a dit…

bonne correction Mister Emmanuelo Mousseto !