mercredi 8 avril 2009

Philo village.

La grippe ne me lâche pas (si, un peu, quand même), les activités associatives non plus. Vendredi, j'étais dans l'après-midi au collège de Fère en Tardenois, patrie de Paul Claudel, pour la clôture de la Carte de la Fraternité. Pas grand-monde pour cette petite cérémonie officielle, mais peu importe: il faut avoir la foi, les élus sont peu nombreux! Les élèves ont travaillé sur le Japon, la différence. Pas de discours, quelques parents, quelques conseillers municipaux, une orangeade et c'est terminé. J'aurais pu rester dans mon lit, mais je suis heureux d'être ici.

Même jour, à Soissons cette fois, le soir, je retrouve mes amis chrétiens du Bon Coin, café associatif et oecuménique, qui m'ont demandé une conférence sur "Les philosophes grecs de l'Antiquité". Au Bon Coin devrait s'appeler A la Bonne Bouffe, puisque nous commençons par des nourritures tout à fait terrestres, une cuisine excellente. Edgar fait des merveilles, il avait même deux tartes à nous proposer, deux délices à damner un chrétien. C'est plus un dîner suivi d'une conférence qu'une conférence précédée d'un dîner.

J'ai balancé, en une bonne heure, les Présocratiques, les Sophistes, Socrate, Platon, Aristote, les Cyniques, les Stoïciens, les Epicuriens, ouf n'en jetez plus. Et tout ça en suant comme un porc, à cause de cette satanée grippe. Mais avez-vous déjà vu un porc transpirer?

Ce soir, c'était Bernot, le maintenant traditionnel café philo, avec ses nombreux fidèles, ce qui est plutôt étonnant pour un village. Le sujet: peut-on être indifférent à la religion? Bien sûr que non, et nos échanges l'ont prouvé. Dans l'assistance, le maire de Neuvillette, le village d'à côté, avait rejoint le maire de Bernot. Ce café philo a pris sa vitesse de croisière, grâce à mon élève Raphaël et à sa mère Gabrielle. Raphaël, Gabrielle, les deux anges protecteurs du café philo de Bernot!

J'ai eu droit, pendant l'animation, à un chocolat "Mon Chéri", la seule rétribution que je réclame. La grosse tasse en carton qui symbolise ce café philo (et dont je vous ai déjà parlé dans un billet) avait quitté sa table pour se retrouver suspendue au dessous d'une lampe, au milieu de la salle, se transformant ainsi en drôle de chapeau. C'est ainsi, c'est Bernot.

Vendredi soir, je me rendrai 30 km un peu plus au nord, dans un autre village, à Wassigny, de nouveau en salle de la mairie, toujours accueilli par l'édile, mais sur un autre thème: Les spirales de la misère. Si ça vous dit, j'ai encore deux places de libres dans ma bagnole. Il faut y être à 19h00, nous partirons du lycée vers 18h15. Faites-moi signe...

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