samedi 21 mars 2009

Révoltant?

Je suis allé hier après-midi à Guise, au Centre social, pour l'animation de mon atelier philo, destiné aux stagiaires rmistes. Pas grand-monde, trois personnes, plus Maria l'animatrice et Michel le journaliste. Le sujet tombait à point, après les manifs de jeudi: a-t-on raison de se révolter? Jean-Paul Sartre et ses amis maos pensaient que oui. Mais mes stagiaires guisardes?

J'ai commencé par des questions conventionnelles:

- Qu'est-ce qui vous révolte?
- Comment se révolter?
- Est-ce que ça sert à quelque chose?
- Peut-on se passer de la violence?
- Y a-t-il d'autres moyens que la révolte?
- Révolte... ou révolution?

Puis je suis passé à des questions un peu moins attendues:

- Peut-on se révolter tout seul?
- Une révolte peut-elle être injuste?
- Se révolter, est-ce faire de la politique?
- Peut-on se révolter sans raison?
- Le bulletin de vote peut-il être une forme de révolte?

Enfin j'ai terminé sur des interrogations apparemment incongrues (mais ce sont peut-être les plus intéressantes):

- Peut-on se révolter contre son chien, un objet, Dieu?
- La vie, la mort, la société, le monde, tout n'est-il pas révoltant?
- Les animaux, les machines pourraient-ils un jour se révolter contre l'homme?
- Peut-on se révolter contre soi-même?
- Les riches, les puissants ont-ils le droit de se révolter?
- Contre qui ou quoi ne vous révolterez-vous jamais?

De retour à Saint-Quentin, j'ai participé à mon dernier conseil de classe du deuxième trimestre, celui des TES2, où il faut donner un avis sur l'orientation des élèves. En parcourant les fiches remplies par eux, nous constatons que beaucoup postulent pour l'IFSI, l'école d'infirmières, ou un BTS d'économie sociale et familiale. Nous allons ainsi vers des lendemains de soins et de protection!

A l'issue du conseil, je discute avec le proviseur de choses et d'autres, dont de la Ligue de l'enseignement et de notre cérémonie contre le racisme d'hier matin.

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