lundi 9 mars 2009

Comme une rentrée.

C'est très banal, finalement, une rentrée. On prend les mêmes et on recommence. Ou plutôt on continue. Le troisième trimestre, ça commençait aujourd'hui. Déjà! J'ai l'impression que la première rentrée scolaire n'est pas si loin. Quand je songe au moment où j'inaugurais ce blog, en août dernier, j'ai l'impression que c'était avant-hier.

Mine de rien, ça faisait trois semaines que je n'avais pas fait cours: quinze jours de vacances, et juste avant, une semaine de bac blanc. La fin de l'année scolaire, je la sens déjà. Pâques sera vite arrivé. Après, on ne verra plus le temps passé, le bac viendra rapidement. Ce troisième trimestre est assez riquiqui. C'est pourquoi j'ai prévenu ce matin les élèves (mais ont-ils écouté?): il va falloir accélérer un peu, passer sur les notions plus prestement qu'auparavant.

Comment s'est passée cette rentrée? Comme une rentrée. Avec quelques incidents mineurs, il en faut bien. En L, j'ai trouvé la classe insuffisamment concentrée. Il faut dire qu'ils attendaient impatiemment les résultats de leur bac blanc. Je le leur ai donnés. J'ai inscrit les notes sur mon cahier, je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir plus que ça. Ce que j'ai remarqué, c'est que ma meilleure élève a eu la meilleure note, et une très bonne note (attribuée par mon collègue). Comme quoi il y a une certaine justice dans tout ça.

Sinon, je rappelle à toute la classe qu'elle doit me rendre un devoir jeudi. Quatre affirment n'être pas au courant, prétextant qu'ils étaient absents le jour de remise des sujets (j'avais pourtant annoncé depuis longtemps qu'ils auraient un travail à la maison pour après les vacances). Sauf que d'autres étaient aussi absents et rendront malgré tout le travail jeudi, parce qu'ils se sont renseignés. C'est le devoir d'un absent de prendre connaissance de ce qui s'est fait en son absence. Bref, ça cafouille un peu. Un moment, je suis tenté de repousser pour ces quatre le délai de remise des copies. Et puis non, car quelques autres réagissent négativement, veulent que la date annoncée soit respectée. C'est terrible, des élèves! Surtout entre eux.

Une élève de ES vient me voir (je n'ai pas les ES le lundi), pour me dire qu'elle ne fera pas le petit spectacle de danse prévu dans le cadre de la Journée contre le racisme, la semaine prochaine. Une prestation en moins, c'est un peu embêtant pour moi. Elle m'explique qu'elle n'a pas pu répéter, pour je ne sais plus quelle raison (les causes invoquées par les élèves m'intéressent rarement, ce qui me préoccupe, ce sont les conséquences).

J'ai retrouvé mon parcours habituel, à l'interclasse et la récréation: la salle des profs, le coin photocopie, le CDI, le bureau de la Vie scolaire, le foyer socio-éducatif (où le CPE a exposé les photos de notre visite à Bruxelles, avec des commentaires marrants). Je suis allé aussi du côté des prépas, ayant déniché un collègue de l'option cinéma voulant bien faire de la pub pour mon Ciné Philo.

Incontestablement, c'est reparti, pour quelques semaines, comme il y a maintenant quinze ans, au même endroit.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

une très bonne note ? de mon temps une très bonne note c'était avoir la moyenne ... j'éspère que si les notations sont toujours aussi sévères, cette élève a eu une excellente note !! comme quoi le travail paye, ou la chance, je ne sais pas pour cette élève!?

Emmanuel Mousset a dit…

Je ne sais pas de quel temps vous parlez. Ce que je sais, c'est qu'une copie moyenne vaut 10 sur 20, si les chiffres ont un sens. La très bonne note que j'évoquais, c'est 16. Et ce n'est pas la chance, sinon à quoi bon travailler et philosopher!