vendredi 16 janvier 2009

Que du bonheur.

A l'IUTA de Laon, cet après-midi, je me suis retrouvé devant une salle d'une cinquantaine de personnes, grand public cultivé qui fait mon bonheur. Le sujet pourtant risquait d'être austère. Habituellement, j'entame dans ce genre de conférence des sujets philosophiquement affriolants, des questions provocatrices. Là, c'est un texte que j'avais choisi de commenter, l'allégorie de la Caverne chez Platon, dans son ouvrage La République, au début du chapitre VII.

C'est la première fois que je tentais cet exercice. J'ai bien sûr distribué, avant de commencer, le texte, qu'on peut faire tenir dans une page. Je laisse les auditeurs libres de m'interpeller ou de réagir pendant mon exposé, j'essaie, pas facile, de rendre cette rencontre interactive. Aujourd'hui, j'ai parfaitement réussi. Questions, remarques, rires, le public a joué le jeu et j'ai réussi à l'entraîner.

La Caverne, c'est notre monde sensible, ce monde des apparences que condamne Platon, au bénéfice du monde intelligible, de l'esprit, le monde de la vérité. Les prisonniers de l'un peuvent rejoindre l'autre, par leur volonté propre et une démarche progressive (attention à ne pas regarder immédiatement le soleil, car nous serions éblouis et moins bien servis que dans la Caverne.

Une fois atteint la vérité absolue, qu'en faire? Ce qui n'a pas été fait: quitter l'évidence et la certitude pour retourner dans la Caverne de l'ignorance! Parce que le philosophe, selon Platon, n'est pas un pur méditatif, c'est aussi un homme d'action. C'est pourquoi il va rejoindre ses frères esclaves pour leur transmettre la Vérité, sous la forme de l'éducation et de la politique.

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