jeudi 22 janvier 2009

Nietzsche et le pendu.

Trois heures ce matin à décortiquer avec les L le Zarathoustra de Nietzsche, Prologue, partie V, le discours sur "le dernier homme". C'est pas de la tarte! Ce dernier homme, c'est l'homme moderne, celui d'aujourd'hui, celui du temps de Nietzsche, un homme qui ne croit plus en rien (sauf en lui), qui se moque de tout, qui se croit le plus malin, qui est obsédé par la santé, le confort et son petit bonheur. Nietzsche, dans cet extrait, se fait prophète!

Le dernier homme, c'est l'opposé du grand homme, l'homme d'autrefois, adepte de la grandeur, religieuse, philosophique, guerrière, politique, scientifique, ... J'ai fait mon possible pour actualiser ce texte, montrer sa force de prédiction. Le grand homme, le dernier homme, et puis? Bien sûr le surhomme, cette étape ultérieure de l'évolution de l'humanité, si mal comprise, tant manipulée. Le surhomme, c'est quoi? L'humain plus qu'humain, accédant à l'autonomie, à la volonté, à la sensibilité. C'est Zarathoustra, c'est Nietzsche.

Au bout des trois heures, je surprends deux filles à jouer au pendu et au morpion. Pas de chance, l'une d'entre elles, je dois rencontrer ses parents ce soir. Elle intervient beaucoup en classe, c'est bien. Mais ce pendu, c'est sa grosse gaffe. Il me faudra du temps pour que son image redevienne positive. Qu'elle ne s'inquiète pas, ça viendra.

Quatrième heure, en ECJS, où nous préparons avec les 1er L la journée contre le racisme et les discriminations, le 20 mars (officiellement le 21, mais c'est un samedi). Je leur suggère un sondage dans les rues de Saint-Quentin. Nous préparons les questions, et nous irons la prochaine fois les poser aux passants. Le thème choisi: l'homophobie. Ambiance décontractée, rigolade malgré le sérieux du sujet, et à la fin de l'heure, nous les tenons, nos dix questions!

L'après-midi est plutôt difficile pour moi, deux heures avec les S après mes quatre de ce matin (il faut enseigner pour savoir ce qu'est la fatigue de l'enseignement), et très difficile pour eux, surtout en dernière heure, 17h00-18h00, avec les ES. La classe est calme, c'est déjà ça, mais eux aussi sont fatigués. Et je termine la journée avec mon rendez-vous, sachant que deux autres m'attendent lundi après-midi. C'est la conséquence de ma longue réunion parents-profs de vendredi: certains ont préféré une rencontre dans la semaine.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je tiens à m'excuser pour le "morpion" et le "pendu" que j'ai réalisé avec ma camarade de classe,hier,vers 10h40...
Certes, ce n'est pas l'endroit ni l'heure appropriés pour se divertir, je n'ai aucune excuse et ne peux prétendre que j'étais concentrée à ce moment là,mais,j'étais entièrement à votre écoute et très interessée par votre explication sur ce que nous étudions ,depuis 8h du matin. Excusez moi alors d'avoir perdu patience, de ne plus avoir été très concentrée durant ces 20dernières minutes de cours, car il faut l'avouer 3h d'une même matière dès 8h de matin,on ne peut pas toujours etre concentré, après tout nous sommes tous humains et ressentons les memes envies, ce qui nous disperse malgré nous, dès que l'heure de la fin approche.Sur ce, cela ne se reproduira plus, et vous souhaite un agréable week-end.

Emmanuel Mousset a dit…

"Humain trop humain". C'est de Frédéric Nietzsche.