jeudi 15 janvier 2009

L'appétit en philosophant.

Trois heures de Zarathoustra ce matin: c'est le temps que je passe avec mes L le jeudi. Il faut du souffle (à eux, moi c'est mon métier). Nous avons étudié les deux premiers chapitres du Prologue. Il me restait quinze minutes pour attaquer le troisième. Mais j'ai arrêté les frais. Il ne faut pas non plus leur bourrer la tête de philosophie. Le chapitre trois, ce sera pour demain matin. A chaque jour suffit sa peine.

Dans l'après-midi, en ECJS, avec les Premières, j'ai tenté un débat d'actualité, à propos de l'intervention israélienne dans la bande de Gaza. Les élèves ne savent pas grand-chose du conflit israélo-palestinien. Mais moi, à leur âge, en savais-je plus qu'eux? Ils posent des questions, c'est bien. Sauf deux filles qui me chauffent les oreilles à parler entre elles pendant que je parle. D'où gueulante.

Le soir, je retrouve plusieurs de mes élèves au Café-Philo, qui porte sur un sujet assez pittoresque, pas du tout de style bac: La vérité est-elle dans notre assiette? Du monde, des échanges, de la répartie, un vrai régal, c'est le cas de le dire! Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici quelques amuse-gueules:

- Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es?
- L'alimentation est-elle à la base de la civilisation?
- Y a-t-il une éthique du bien manger?
- Que nous apprennent nos phobies alimentaires?
- Eros est-il dans notre assiette?

Au dessert, une réflexion sur les repas célèbres, la Cène autour du Christ, le Banquet de Platon, puis sur les interdits alimentaires dans les religions. Et pour la route, deux références: Le ventre des philosophes, de Michel Onfray, le cru et le cuit de Claude Lévi-Strauss. Bon appétit!

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