samedi 6 décembre 2008

Une demande injustifiée.

Mes élèves ont un devoir à me rendre chaque mois, dissertation ou commentaire de texte. Ils le savent depuis le début de l'année. Je leur accorde un délai de trois semaines pour le préparer. Je tiens absolument à ce que la remise du travail soit honorée en temps et en heure. Sinon gare... Mon calendrier répond à une organisation précise. Un trimestre, c'est vite passé, les conseils de classe arrivent rapidement.

Pas question de se laisser surprendre et déborder par le temps, avec lequel nous avons tous tant de mal à composer (sauf ceux qui ne font rien, et qui en sont punis par l'ennui et parfois le vice qu'il engendre). Si j'ai donné à mes classes un devoir à me rendre le 18 décembre, c'est parce que je veux profiter des vacances pour le corriger, et parce que le deuxième trimestre est un peu plus court que le premier, qu'il faut donc prendre un peu d'avance. Etre dans les temps, c'est être en avance.

Très exceptionnellement, je peux reporter un devoir, lorsqu'il y a de bonnes raisons, c'est-à-dire de vraies raisons, indépendantes de ma volonté et de celle des élèves. Ce n'était pas le cas, loin de là, quand une élève de la classe littéraire a pris la parole pour me demander l'impossible, l'inenvisageable. D'autant que l'élève en question s'y est prise très maladroitement (mais je ne sais pas si l'habileté aurait changé grand-chose à ma détermination):

1- Elle me pose la question en plein milieu du cours, de façon totalement inattendue, et incongrue. Elle aurait dû venir me voir à la fin.

2- Elle parle en son nom personnel, elle aurait dû mandater les délégués de classe, dont c'est le travail.

3- Elle ne donne aucune justification à sa requête, je n'ai donc aucune raison de la satisfaire.

Quand on est en classe littéraire, où la philosophie est la matière principale, quand on connaît les règles que j'ai édictées en début d'année, on ne fait pas ça, ou du moins on ne le fait pas comme ça. Toute demande de report de devoir, qui plus est de deux semaines puisque les vacances sont là, est un mauvais point, une image négative que se donne la classe. Car je ne doute pas que la question personnelle résultait d'une aspiration plus collective.

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