lundi 27 octobre 2008

Lectures de vacances.

Le temps des vacances, c'est pour moi le temps de la lecture. En dehors, je lis, mais trop peu, faute de temps. J'ai adopté récemment un principe: au bout de 30 pages, si je n'accroche pas, je laisse tomber. Avant, je me forçais à aller jusqu'au bout. J'ai abandonné ce scrupule. Au pire, je feuillette, mais je ne perds pas mon précieux temps à m'ennuyer au dessus des pages. Ainsi, je sélectionne rapidement, et c'est beaucoup plus profitable.

Vendredi dernier, avant de quitter le lycée, j'ai fait un tour au CDI, Centre de Documentation et d'Information, que je ne me résigne pas à appeler autrement que "la bibliothèque". Mais il est rare que je sois une journée au lycée sans y passer. Cette fois, je voulais faire le plein pour les vacances. Le CDI, que je fréquente depuis que je suis ici, c'est-à-dire 14 ans, ne me lasse jamais. J'y trouve toujours mon bonheur, même si la grande majorité des ouvrages n'ont pas changé.

J'ai pris 5 titres pour ces vacances de Toussaint, je vous les confie:

- "Loin de moi", de Clément Rosset, philosophe, paru en 1999, aux Editions de Minuit. C'est une réflexion sur l'identité personnelle qui fait mentir le socratique "Connais-toi toi même".

- "L'aîné des Ferchaux", de Georges Simenon, en poche, Folio. Il n'y a pas de bonnes vacances sans un bon Simenon. Celui-là est en plus un grand Simenon, avec la particularité exceptionnelle chez cet auteur de faire 433 pages.

- "La Diabolique de Caluire", de Pierre Péan, au Livre de Poche, 1999. J'aime les biographies. Une vie, n'importe laquelle, ça fait toujours réfléchir, surtout quand c'est celle de Lydie Bastien, la maîtresse de René Hardy, grand résistant passant pour celui qui a donné Jean Moulin. L'histoire d'une aventurière.

- "Saint-Germain ou la négociation", de Francis Walder, Folio. Le téléfilm sur France 3 en juillet, avec Jean Rochefort, m'avait époustouflé. Ce récit du traité de paix de 1570 entre catholiques et protestants est un petit bijou, une réflexion sur la diplomatie qui a valu à Walder le prix Goncourt en 1958.

- "Socrate dans la nuit", de Patrick Declerck, roman paru en 2008 chez Gallimard, à la NRF. Ce prof de philo raconte une histoire vraie, celle de sa maladie qui le condamne à brève échéance. D'où le titre.

Cinq ouvrages, donc, mais combien survivront à la règle des 30 pages? Réponse à la fin des vacances.

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