jeudi 9 octobre 2008

ECJS.

C'est un sigle barbare, comme les aime l'Education Nationale: ECJS, Education Civique, Juridique et Sociale. C'est enseigné au lycée, et c'est ce qu'on appelait autrefois l'instruction civique. Il y a bien sûr un programme, mais l'enseignement est très libre, et non validé au baccalauréat. Il y a aussi une volonté interdisciplinaire. A Henri-Martin, ce sont les profs d'histoire qui s'en chargent, mais ça peut être aussi les profs de philo. Cette année, j'enseigne aux Premières Littéraires, les 1L1.

Avec mes Terminales, je sens la différence. Pourtant, il n'y a qu'un an d'écart. Mais les évolutions sont fortes à cette âge-là. Après, ils ne se passent plus grand-chose, il faut attendre l'épreuve du vieillissement. Mes Premières ont un côté un peu gamin, très spontané, riant parfois sans raison. On dirait des enfants. Nous n'avons que deux heures d'ECJS dans le mois, en demi-groupe. C'est très peu, presque rien. Nous travaillons à tout ce qui a trait à la citoyenneté.

Ce début d'année est un peu particulier. Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, sera à Saint-Quentin le 20 novembre, pour fêter les 50 ans de la Cinquième République. Les élèves le rencontreront. Je dois donc les briefer sur le sujet. On parle institutions, élections, vie politique. C'est un croisement d'histoire, de philo, de droit constitutionnel, de sciences po, bref c'est l'ECJS!

Tout ça mené très librement, pas dans un cours traditionnel (on n'a pas le temps et ce n'est pas le but) mais dans une libre discussion avec les élèves. Les connaissances, ils les ont, plus ou moins, acquises les années précédentes, ou bien glanées dans l'actualité. A moins de les préciser, compléter, de leur donner forme, de les rendre vivantes. L'idée de l'ECJS, ce n'est pas de faire des élèves, c'est de faire des citoyens.

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