vendredi 24 octobre 2008

Bonnes vacances.

A 13h00 s'est terminé mon dernier cours avant les vacances de Toussaint, comme on les appelle. Vacances pour les élèves, pas nécessairement pour les enseignants. Trois paquets de copies m'attendent, le deuxième devoir depuis le début de l'année, un travail dans les conditions du bac, samedi dernier, au lycée. J'ai souhaité de bonnes vacances à mes élèves, mais aussi bon travail, car eux aussi ne devront pas chômer: je leur ai donné au choix trois sujets, à me rendre pour le jour de la rentrée. Il ne faut pas qu'ils perdent la main.

Avec ces vacances se termine le début de l'année. Désormais, je connais mes classes et je peux faire un premier bilan. Non pas en termes de résultats, c'est encore trop tôt, mais du point de vue de leur état d'esprit, de leur discipline. C'est important, c'est essentiel même, le cadre dans lequel un groupe travaille. En gros, je suis satisfait.

Aucune de mes trois classes ne pose de réelles difficultés. C'est un soulagement. A la rentrée, un professeur n'est sûr de rien. Il redoute par dessus tout la classe incontrôlable, les éléments perturbateurs, les situations dans lesquelles on ne peut guère travailler. En début de carrière, j'étais confronté à ce genre de problème. Maintenant c'est fini. Mais je reste vigilant. Moi aussi, je ne dois pas perdre la main.

A mes élèves et à mes lecteurs, je livre, en ce début de vacances, ces deux extraits d'un ouvrage dont je vous donnerai après le titre et les références:

"Les philosophies ne sont pas des points de vue, mais des points de vie, des terres grasses où fleurissent, même tige, le dogme et le doute, et la question n'est pas tant de savoir si elles disent vrai, que si elles chantent juste" (p.90).

"Tout philosophe est un innocent de haute lutte, un résistant, un homme du soleil qui persiste à tenir pour énigmatique l'univers qui va de soi (...) La philosophie n'est ni un combat de concepts, ni un arsenal d'injonctions, ni même une méthode pour mieux vivre. La philosophie conquiert le monde en le laissant intact, la philosophie, c'est un jeu d'enfant" (p.92).

J'aime bien, c'est tiré de "La philosophie - un jeu d'enfant", Fayard, 2007, signé Raphaël Enthoven. Pour l'anecdote, ce prof de philo a été le mari de Carla Bruni.

Bonnes et studieuses vacances (mais ce blog restera ouvert).

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